Le chef d’État ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé un nombre de victimes s’élevant à au moins 43 décès, parmi lesquels figurent quatre enfants, ainsi que près de 200 blessés. Parmi les victimes se trouvent également des professionnels de la santé qui ont perdu la vie.
Une attaque dévastatrice en plein jour. La Russie a lancé d’importantes frappes sur plusieurs villes d’Ukraine le lundi 8 juillet. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, certaines dans des hôpitaux. Ces attaques, qui ont continué pendant la nuit dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, ont provoqué l’indignation de Kiev et de ses alliés, à quelques heures d’un sommet de l’Otan à Washington. Voici les informations que nous avons. Au moins 43 morts et près de 200 blessés Les frappes ont causé la mort de 43 personnes, dont quatre enfants, et ont blessé près de 200 autres, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un sommet de l’Otan à Washington retranscrit sur X, dans la nuit de mardi. Sur le même réseau, le président ukrainien avait mentionné dans la matinée « 64 hospitalisations à Kiev, 28 à Kryvyï Rih et six à Dnipro ». Ce bilan, qui risque de s’alourdir avec les recherches en cours, est l’un des plus élevés depuis des mois. Un important hôpital pour enfants touché La Russie a lancé plus de 40 missiles sur l’Ukraine le lundi, a affirmé Volodymyr Zelensky. Ils ont touché plusieurs villes à l’intérieur du territoire ukrainien, dont Kiev, Dnipro, Kryvyï Rih, Sloviansk et Kramatorsk, a énuméré le président ukrainien. « Au total, près de 100 bâtiments ont été endommagés », a-t-il détaillé sur Telegram, citant « des maisons, des jardins d’enfants, une maternité, un collège, un centre d’affaires ». À Kiev, les frappes ont causé la mort de 33 personnes et blessé 121 autres, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur sur Telegram. Deux centres médicaux ont été touchés, dont un important hôpital pour enfants. Il s’agit de l’hôpital d’Okhmatdyt, « le plus grand centre de diagnostic et de traitement pour enfants du pays », décrit par Médecins sans frontières, qui souligne que « le service de dialyse pour enfants a été particulièrement touché ». Deux adultes – une médecin et un visiteur – ont été tués, et 32 blessés ont été recensés, selon les autorités. « Huit enfants ont été hospitalisés pour des blessures », a précisé le ministre de l’Intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, sur les réseaux sociaux. Sur place, des centaines de secouristes, proches, policiers se sont précipités pour porter secours aux victimes, déblayer les décombres, retrouver les leurs. Les opérations ont pris fin mardi matin. Sur environ 630 patients soignés sur place, 94 ont été transférés dans d’autres hôpitaux de la capitale, 465 ont dû rentrer chez eux et 68 sont restés dans des bâtiments non touchés par l’attaque, selon le ministère de la Santé. Sept personnes – cinq soignants et deux patients – ont perdu la vie dans un bombardement de la clinique privée Adonis, dans l’est de Kiev. Douze personnes ont été tuées dans un immeuble résidentiel du quartier de Syrets, dans l’ouest de la capitale, selon le maire Vitali Klitschko. Les autorités locales ont décrété une journée de deuil le mardi, et les drapeaux ont été mis en berne. « Lancer intentionnellement des attaques contre un hôpital protégé [par le droit international] est un crime de guerre dont les auteurs doivent rendre des comptes », a déclaré mardi la sous-secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires, Joyce Msuya. Cette dernière a souligné « une tendance inquiétante à attaquer systématiquement les centres de soins et d’autres infrastructures civiles à travers l’Ukraine ». De nombreuses réactions internationales Lundi, le président américain Joe Biden a condamné ces frappes, qualifiant cela d’un « rappel atroce » de la « brutalité » démontrée par la Russie. « Ensemble, avec nos alliés, nous allons annoncer de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l’Ukraine afin d’aider à protéger ses villes et ses civils des frappes russes », a-t-il déclaré alors qu’il accueille à Washington un sommet de l’Otan. Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a déploré que la Russie « cible sans pitié les civils ukrainiens », affirmant que « l’Ukraine a besoin d’une défense antiaérienne dès maintenant ». La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, a qualifié ces actes de « barbares » qui s’ajoutent à la liste des crimes de guerre dont la Russie devra répondre, tandis que Londres a dénoncé une « attaque épouvantable ». Le pape a exprimé sa « profonde douleur ». « Lorsque des enfants innocents sont tués, on les voit mourir, le cœur souffre et cette douleur est insupportable », a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi en visite à Moscou, mardi, sans mention directe de la frappe sur Kiev, s’exprimant aux côtés du président russe Vladimir Poutine. « La paix est de la plus haute importance », a-t-il ajouté.Source de l’article : Francetvinfo